Voilà quelques années, les Forces canadiennes avaient promis de s'attaquer de front au problème de santé mentale dont souffraient un grand nombre de militaires, préconisant un traitement « le plus tôt possible et de la manière la plus agressive possible. »
Eh bien, il semblerait, selon le quotidien The Globe and Mail, que les médecins militaires canadiens voient dans le déploiement afghan, l'opération canadienne la plus meurtrière depuis la guerre de Corée, une occasion de traiter des soldats mentalement fragilisés.
Selon le psychiatre en chef des Forces canadiennes, le colonel Randy Boddam, le déploiement de soldats dépressifs en zone de guerre peut parfois leur être bénéfique. Le colonel Boddam précise toutefois qu'aucun soldat ne sera envoyé au front s'il est prouvé que sa maladie risque de mettre sa vie ou celle de ses camarades en danger.
En novembre dernier, le ministre de la Défense, Gordon O'Connor, a demandé aux médecins militaires canadiens de lui faire parvenir un rapport décrivant l'impact à ce jour de la mission afghane sur la santé mentale du contingent canadien. Selon une note préliminaire obtenue par le Globe and Mail, les autorités ignorent encore quel est cet impact.
