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La guerre en Afghanistan est désignée nouvelle canadienne de l'année

schart28

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TQS: http://www.tqs.ca/infos/2007/01/N010104AU.php

MONTREAL (PC) - Les Canadiens ont effectué un important virage politique en 2006 en transférant les rennes du pouvoir des libéraux aux conservateurs, mais c'est une guerre dont le théâtre est situé à l'autre bout de la planète qui a été choisie actualité canadienne de l'année par les éditeurs de journaux canadiens.

La guerre en Afghanistan a débuté en 2001 et graduellement disparu des manchettes lorsque l'attention mondiale s'est tournée vers l'Irak. Mais cinq ans plus tard, le rôle du Canada dans la lutte pour un retour au calme en Afghanistan s'est finalement manifesté dans une clarté sanglante.


Les éditeurs des médias canadiens n'ont pas hésité à désigner la mission canadienne en Afghanistan actualité canadienne de l'année. La guerre a devancé l'élection des conservateurs par la marque de 91 à 44 dans le sondage annuel de la Presse Canadienne. Le soldat canadien a été choisi personnalité canadienne de l'année dans les résultats d'un autre sondage dévoilé la semaine dernière.


"D'autres histoires sont passées, mais celle-ci se poursuit et continuera d'être une histoire importante l'an prochain", a noté Mel Rothenburger, rédacteur en chef du Daily News de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Pour la première fois depuis la Guerre de Corée, des soldats canadiens ont été impliqués dans des combats soutenus et ont été blessés par centaines. Pas moins de 36 soldats sont morts en Afghanistan au cours de la dernière année.

Les Canadiens se sont emparé de minuscules bouts de terrain, bravant d'importants risques, seulement pour voir les insurgés reprendre le contrôle de forteresses, tels les fantômes des forces anti-soviétiques des années 1980.

Et pendant que la saison des combats se poursuivait du printemps à l'automne, les images de cercueils recouverts de la feuille d'érable occupaient les unes des journaux et les bulletins télévisés.

"Rien ne fait passer un message comme le visage des morts, a estimé l'historien Serge Durflinger. Ce pourrait être votre voisin, ce pourrait être votre fils. Ces gens peuvent avoir joué au hockey avec vous, ils peuvent être des membres de votre communauté, des gens avec qui vous avez fait du bénévolat. Ils ont tous l'air de quelqu'un que vous avez vu quelque part. Cela fait comprendre aux Canadiens dans une bien plus grande mesure que nous sommes en guerre."

L'escalade de la violence en Afghanistan a lancé un débat au Canada sur le coût des vies perdues là-bas et les dépenses engendrées par la guerre, ainsi que sur l'équilibre entre les opération de combat et celles de reconstruction.

Les Canadiens sont divisés sur le rôle de la mission et les sondages démontrent que plus de la moitié d'entre eux ne croient pas qu'une victoire est possible.

Malgré le danger que cela pourrait représenter pour sa carrière politique, le premier ministre Stephen Harper a prolongé la mission jusqu'en 2009. Mais cinq ans après le début des tentatives pour stabiliser l'Afghanistan, ni le Canada, ni l'Otan n'entrevoit clairement une stratégie pour quitter le pays.

Plusieurs se demandent si la paix est possible dans un pays où personne ne semble en vouloir.

L'attention accordée aux pertes canadiennes pourrait faussement donner l'impression aux Canadiens que les Afghans sont particulièrement réfractaires aux troupes étrangères. Pourtant, les combats et les appuis aux talibans ne se manifestent que dans quelques-unes des 34 provinces du pays, et le Canada ne s'occupe de la sécurité que d'une d'entre elles.

Contrairement à la révolte populaire qui a alimenté les combats contre l'occupant soviétique, les insurgés d'aujourd'hui ne sont qu'une minorité des régions rurales du sud et de l'est du pays.

Une grande majorité d'Afghans appuient la présence canadienne dans leur pays et s'opposent à la résistance talibane, d'après un sondage effectué cet automne par la firme Charney Research pour le compte d'ABC News.

Un solide 71 pour cent des 1036 Afghans interrogés au début octobre - à la fin des combats les plus intenses - se sont dit reconnaissants envers les soldats canadiens. Seulement 11 pour cent jugeaient que la lutte contre les talibans était une mauvaise chose.

"Le message important ressort à l'attention des Canadiens: les soldats canadiens sont très en demande en Afghanistan et les Afghans leur sont reconnaissants", a indiqué le chercheur Craig Charney.

Environ 2200 soldats canadiens ont pris en charge la sécurité dans la province de Kandahar, au coeur de l'insurrection talibane. La région résiste traditionnellement aux forces étrangères, qu'on remonte à l'époque des Soviétiques en Afghanistan ou plus loin encore.

Les actes de violence en Afghanistan, particulièrement les bombes artisanales, visent autant les forces armées que les civils. On estime qu'environ 4000 personnes sont mortes, incluant civils et insurgés.

Le Canada ne constitue qu'une petite partie de la mission de l'Otan en Afghanistan, laquelle compte plus de 30 000 soldats.

Quatorze pays ont perdus des soldats en Afghanistan depuis 2001, notamment l'Espagne (19) et l'Allemagne (18).

Malgré son lourd bilan pour 2006, le Canada n'est pas le pays dont les pertes ont été les plus importantes. Pas moins de 38 soldats britanniques sont morts là-bas cette année, en plus d'environ 200 membres des forces américaines.

 
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