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Securiser l Afghanistan sera un veritable defi

schart28

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EDITED: oupps wrong place...

PC: http://www.cyberpresse.ca/article/20061229/CPACTUALITES/61229094/5032/CPACTUALITES

Malgré sa nature rude et impitoyable, l'Afghanistan est un pays étonnamment fragile.

Depuis des décennies, voire des siècles, ses habitants ont combattu pour repousser les envahisseurs, quand ils ne se battaient pas entre eux. Conflit après conflit, ils sont devenus des guerriers accomplis, pendant que s'empilaient autour d'eux des armes archaïques et modernes, toutes capables de tuer ou de mutiler leurs semblables.

L'Afghanistan est un pays d'extrêmes.

Une géographie montagneuse aux sommets enneigés, des déserts brûlants et une température qui va de 60 degrés C en été à moins sept en hiver.

Le pays fut jadis un pivot culturel entre l'Asie et le Moyen-Orient, un endroit d'érudition, un pôle artistique. Il faudra pourtant des décennies pour tout rebâtir ce qui a été détruit.

Et il faudra composer avec un gouvernement fragile et une économie ravagée par la guerre, sans compter la corruption incrustée depuis des années dans l'appareil de l'État et les répercussions d'un règne parfois brutal exercé par les talibans qui étaient maîtres du pays jusqu'à récemment.

Pour le Canada, qui soutient le gouvernement de Kaboul, tous ces facteurs se traduisent par des pertes en vies humaines sur les champs de bataille et beaucoup de frustration dans ses efforts de reconstruction. Mais il faudra s'y faire.

Et il faudra des années pour que les investissements commencent à porter fruits.

Les Canadiens, pour leur part, s'interrogent sur le temps qu'il faudra pour ramener les troupes d'un pays où ils ne se sentent pas toujours les bienvenus.

«L'avenir est sombre, très sombre, affirmer un ingénieur oeuvrant en Afghanistan et qui n'a pas voulu être identifié. Personne ne veut investir dans ce pays. La croyance veut qu'il recèle d'importantes quantités de pétrole et de gaz, mais l'argent va actuellement en Asie centrale.»

Les Afghans appuient l'OTAN et les troupes canadiennes, mais ils estiment que l'aide va trop souvent dans les mauvais secteurs. Plutôt que de bâtir des écoles et des hôpitaux, il faudrait davantage s'appliquer à reconstruire l'économie du pays, disent-ils. «On ne veut pas d'argent. Ce qu'on veut, c'est rebâtir les usines comme avant et leur redonner vie», affirme l'ingénieur.

Chassés du pouvoir, les talibans représentent toujours une force majeure dans le sud du pays, grâce à l'intimidation et la terreur. Et tant qu'ils demeureront une menace, les forces de l'OTAN ne pourront pas quitter le pays», soutient le brigadier-général Tim Grant, commandant des troupes canadiennes en Afghanistan. Ce serait admettre leur défaite de partir, ajoute-t-il.

Mais à part les talibans, il faut composer aussi avec les vieilles rivalités tribales.

«C'est une situation très compliquée, explique le colonel Mike Kampman, chef d'État major des forces de l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan. On ne peut pas simplement imposer un modèle et dire: voici le nouvel Afghanistan! Des idéologies se font face avec les rivalités tribales, et il faut aussi tenir compte d'une économie basée en partie sur le trafic de drogues.»

«La rébellion va au-delà des talibans, ajoute M. Kampman, âgé de 47 ans, originaire de Victoria. Nous sommes confrontés à des groupes afghans et non afghans qui rejettent le gouvernement légitime en place. Puis il y a les chefs de guerre, les narco-trafiquants et divers groupes terroristes. Et certains d'entre eux combattent avec les talibans.»

Pour le Canada, la seule façon de mettre fin dignement à son engagement militaire en Afghanistan est d'entraîner les troupes et la police nationale afghanes pour qu'elles prennent la relève. Mais tous les observateurs s'entendent pour dire que ce n'est pas
 
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